Une grande tendance consiste à penser autrement les priorités et à chercher des solutions peu conventionnelles, par exemple pour le « dernier kilomètre » jusqu’au client qui coûte du temps et de l’argent. On peut trouver de l’aide à travers des hubs urbains, de petites surfaces logistiques décentralisées : ils peuvent se situer dans les étages supérieurs des centres commerciaux, dans les surfaces vacantes d’immeubles commerciaux ou de stades ou bien dans des parkings inutilisés. Un hub urbain propose des services avec une valeur ajoutée concrète. Il peut permettre l’arrivée et le départ de marchandises sept jours sur sept, 24 h/24 h, et garantir des délais brefs de livraison. Ils peuvent aussi proposer des livraisons et contribuer à la diminution du trafic.

Les hubs urbains doivent tenir compte des besoins d’acteurs différents : les commerçants en ligne et leurs clients, les sociétés de transport de colis, les promoteurs et les opérateurs publics. Trop souvent, on ignore cette diversité qui conduit à gâcher des potentiels. Le hub urbain fournit justement un élément concret dans la manière de penser globalement la logistique à l’échelle d’un quartier ou d’une ville entière.    

Les centres logistiques déjà existants et ceux à venir ont encore toute leur légitimité à condition d’intégrer une dimension durable et digitale. Un exemple : l’automatisation permet de diminuer les besoins en éclairage, en chauffage et donc en énergie. Cela diminue de manière conséquente les émissions en CO₂. L’optimisation des flux de matériel et la réduction des délais contribuent également à une baisse des émissions. Le bien immobilier logistique du futur repose donc sur une construction modulaire. Il est flexible, complètement digital et neutre en termes d’émissions.